jeudi 16 octobre 2014

Onction d'huile dans l'Ancien Testament


L’onction d’huile dans l’Ancien Testament et aujourd'hui?
QUESTION : Qui recevaient l’onction d’huile dans l’Ancien Testament ?
RÉPONSE : Il y a deux catégories de personnes qui recevaient l’onction d’huile dans l’Ancien Testament. Les Grands Prêtres et les Rois recevaient l’Onction d’huile dans l’Ancien Testament. Encore aujourd’hui avec les sacrements : Baptême, Confirmation, Ordination sacerdotale, Sacrement des malades nous font bénéficier de cette onction lors de la réception des sacrements.
Un auteur : Xavier Accart, diplômé en sciences religieuses, animateur d'une école d'oraison, nous donne un article sur ce sujet, article paru dans la revue « Prier » de Juillet-Août 2006.
                                                        Signes de vie
                                                L'huile ou la grâce de l'onction
Etre chrétien, c'est, littéralement, être "oint". C'est dire l'importance, parfois oubliée, du symbolisme de l'huile dans notre Église.

Les trois huiles

Avec l'été, l'huile d'olive (les deux mots ont la même racine latine) fait son apparition sur nos tables. Quelle magnifique substance sous le soleil, onctueuse et transluci­de ! Probablement faut-il être un peu méridional pour comprendre l'importance fondamentale qu'el­le pouvait avoir en Palestine, à côté du sel, du pain et du vin. Pendant des siècles, elle a égale­ment permis d'assurer la perpé­tuité de la lumière dans les mai­sons comme dans les sanctuaires. On comprend dès lors sa forte présence dans les Ecritures elles-mêmes : de la consécration de Béthel par Jacob, à l'onction d'Aaron et des rois d'Israël qui attendaient l'Oint du Seigneur (le Messie). Dans la parabole des dix vierges, Jésus la présente comme un symbole de la charité acqui­se ici-bas, alors que, dans celle du Bon Samaritain, il en fait, avec le vin versé sur les plaies du blessé, une figure des sacrements à venir. Pour dispenser ceux-ci, l'Eglise utilise trois huiles différentes qui sont bénies par l'évêque lors de la messe chrismale : celle des malades, celle des catéchumènes et le Saint Chrême. Les deux pre­mières, composées d'huile d'oli­ve pure, sont simplement bénies, avant et après la consécration. Le Saint Chrême est d'une compo­sition plus complexe, puisqu'on ajoute à l'huile une résine très odorante que l'on appelle baume. En outre, il n'est pas simplement béni mais consacré; il était même jadis "salué" en sa qualité de seconde chose la plus sainte après l'eucharistie.

Le Saint Chrême est en particu­lier utilisé lors de la confirmation et du sacre des évêques. Pénétrant l'être, il communique cet Esprit Saint descendu sur Jésus, après son baptême sous la forme d'une colombe. Que ce soit dans le cas de l'initiation chrétienne ou dans celle du sacrement de l'ordre, le chrême confère une certaine plé­nitude à celui qui en est oint. La grâce de cette onction, qui nous fait prêtre, roi et prophète, nous porte à témoigner de la douceur et à répandre la bonne odeur du Christ. Et à mesure que cela s'ac­complit, cette huile, comme le chantait David, fait "briller de joies nos visages".

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