mardi 28 juin 2016

Le Pharisien et le publicain




QUESTION : Quelle parabole de Jésus illustre que « Tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé » ?
RÉPONSE : La parabole du Pharisien et du Publicain illustre que «  tout homme qui s’élève sera abaissé, mais que tout homme qui s’abaisse sera élevé » Nous comprenons qu’il s’agit de notre présence devant Dieu. Je vous invite à lire le  passage de l’Évangile selon St Luc 18, 9-14, qui nous relate cet enseignement.
Je vous cite quelques notes du commentaire du livre de Hugues Cousin concernant l’Évangile selon St Luc. p. 234 ss.
         Le pharisien et le publicain; ( Lc 18, 9-14;)
La parabole que voici est adressée à certains qui étaient persuadés d'être eux-mêmes des justes. C'est ce que reprochait Jésus aux pharisiens en 16, 15 et c'est bien ce que va illustrer le comportement du pharisien du récit. Pourtant, Luc omet volontairement de mentionner les pharisiens dans cette introduction; l'attitude décrite ici est un travers qui se retrouve chez des croyants de la communauté chrétienne. (…) Le thème de la prière(…) fait le lien avec la parabole précédente. L'exposition des deux personnages est contrastée à souhait (v. 10): le juste pieux, se sachant tel, est face au représentant type des pécheurs publics (cf 5, 27). L'attitude du premier est décrite, puis sa prière citée. Le procédé littéraire est identique pour le second, mais le comportement et le contenu de la prière sont à l'opposé (v. 11-13).
Le pharisien adresse à Dieu une action de grâce où il dresse le catalogue de ses vertus: les fautes qu'il ne commet pas, puis les deux prescriptions qu'il accomplit, allant plus loin que ne l'exige la Loi (jeûne et dîme; cf. 11, 42).
Le portrait n'a rien d'une caricature. Notre homme sait ce qu'il doit à Dieu et ne s'attribue pas le mérite d'être un juste _ c'est un point sur lequel Luc fait silence dans son introduction du v. 9. Même la façon dont il se démarque des voleurs, injustes et adultères est un écho de la prière des psaumes. Et pourtant c'est cette aversion pour les pécheurs et leur rejet, pourtant inscrits par exemple en Ps 26, que Dieu retiendra contre lui: ce juste sait sa supériorité et méprise (cf v. 9) les autres humains.
En outre, il n'a aucune demande à adresser au Très-Haut. Conscient de son état de pécheur, le publicain, pour sa part, n'ose pas lever les yeux au ciel et sa prière est un appel au secours: il se reconnaît pécheur et invoque la miséricorde de Dieu. Mais le récit ne nous dit pas qu'il promet de réparer ses torts comme le fera Zachée (19, 8).
Avec autorité, Jésus tire alors la leçon, totalement inattendue, de la situation du point de vue de Dieu (v. 14a). Dieu a déclaré juste l'un d'eux, a exaucé sa prière et l'a pardonné; mais non l'autre _ qui n'avait rien demandé.
Les situations sont renversées: monté au Temple pécheur public, l'un des deux descend dans sa maison reconnu secrètement juste par Dieu, tandis que celui qui était monté juste s'en retourne en ignorant que sa justice n'a pas été reconnue par le Très-Haut.
C'est cette nouvelle situation que dévoile publiquement Jésus; il invite ses auditeurs à comprendre le comportement divin, avant même de les inviter à imiter le collecteur d'impôts. Le caractère paradoxal du message a de quoi faire sursauter: le publicain est pardonné sans avoir au préalable réparé ses torts et s'être réconcilié avec son prochain. Telle est la miséricorde de Dieu pour le pécheur, déjà illustrée (cf. chap. 15); indirectement, l'attitude de Jésus à l'égard des pécheurs et des exclus est une nouvelle fois justifiée (cf. 15, 1).
Pour fonder le jugement qu'il vient de porter, Jésus profère une sentence (v. 14b) déjà citée en 14, 1; elle introduit une considération morale absente de la parabole elle-même _ le publicain ne s’abaissait pas, il confessait la réalité nue _ et opère une généralisation: sont mis en garde non seulement les contemporains de Jésus mais aussi tous les chrétiens ultérieurs. (…)
Dans celle finale, Luc rappelle la loi du renversement des situations, caractéristique de la fin des temps (cf. déjà 1, 52-53;  6, 20-26). Dieu humiliera qui s'élève, et élèvera qui s'humilie. C'est que, ses pensées ne sont pas les pensées des humains, ses chemins ne sont pas les leurs (Is 55, 8).

samedi 11 juin 2016

Le massacre des Saints Innocents


QUESTIONS: Pourquoi l'histoire profane ne parle-t-elle pas du massacre des Saints Innocents? Leur nombre était-il important?
REPONSE: Le massacre des Innocents était un événement presque insignifiant pour les historiens de l'antiquité; quelques enfants tués dans un village obscur de Judée ne devaient pas avoir une grande influence sur la marche des événements, ni poser au premier rang parmi les actes politiques d'Hérode; il a donc pu passer inaperçu à la plupart des historiens.
Il n'est pas sûr cependant qu'il ne se soit conservé aucun souvenir de cet événement dans les historiens. Josèphe (historien de l’Antiquité) raconte un fait qui ne manque pas d'avoir une certaine ressemblance avec le massacre des Innocents; il dit qu'Hérode fit tuer tous ceux des membres de sa domesticité qui s'étaient déclarés pour les Pharisiens, lesquels annonçaient que le gouvernement d'Hérode cesserait, que sa pos­térité serait privée de la royauté, et qu'une autre branche la rem­placerait.
Quant au nombre des enfants victimes de la cruauté d'Hérode, on ne peut l'évaluer que d'une manière approximative, par les lois qui régissent le mouvement des populations dans tous les pays. A l'époque d'Hérode, Bethléem et ses environs devaient compter tout au plus deux mille habitants. Régulièrement, il naît une moyenne de trente enfants par an pour chaque millier d'habitants; la moitié appartient au sexe féminin; il reste donc quinze enfants du sexe mâle. En supprimant la moitié qui décède de mort naturelle en bas âge, nous avons sept ou huit enfants; pour deux ans, nous pouvons compter de quatorze à seize enfants; c'est là le nombre probable et approximatif des victimes d'Hérode.
Je vous invite à lire le passage de Mt 2, 16-18.
Cf. Feuillet biblique no 24




vendredi 3 juin 2016

Première épouse de Salomon


QUESTION : Quelle fut la première épouse de Salomon ?

RÉPONSE La première épouse de  Salomon le sage fut la fille du Pharaon d’Égypte.

Par la suite,  la sagesse de Salomon semblera s'estomper, ou au moins, céder au calcul politique : il épousera en effet des païennes et sacrifiera même à leurs idoles.

Salomon, bien qu'il apparaisse dans la Bible comme un personnage doté d'une très grande sagesse, prend plusieurs épouses et concubines. Après quelques années, il accepte que des dieux étrangers soient adorés. C'est pour cela que son image n'est pas totalement positive et que des exégètes du Moyen Âge se sont demandé s'il avait été délivré des Enfers par Jésus-Christ ou s'il avait été abandonné !

Je vous invite à visiter ce site :