mercredi 13 juillet 2016

C'est la miséricorde que je veux


QUESTIONS :"Comment interpréter cette parole de Jésus: "c'est la miséricorde que je veux et non le sacrifice' ?"
RÉPONSE : C'est une parole que Jésus aimait certainement citer, puisqu'on la retrouve en des circonstances différentes dans l'Évangile: Mt 9,13 et 12,7. Je vous invite à lire ces passages de l’Évangile selon St Mathieu ainsi que le passage du livre d’Osée. Elle est une citation de Osée 6,6. Ici le mot "miséricorde" doit s'entendre dans le sens de "amour" ou "dispositions intérieures du coeur envers Dieu"; et le mot "sacrifice" ne signifie pas "mortification" mais "offrande rituelle extérieure d'un animal ou toute autre chose créée". Le sens de l'expression est donc: "C'est l'amour de Dieu et les bonnes dispositions du coeur envers moi que je veux, dit Dieu, et non pas les offrandes sanglantes et les sacrifices de toutes sortes". Cela veut-il dire que Dieu rejette les sacrifices? Les sacrifices hypocrites présentés sans dispositions intérieures, oui; mais les sacrifices qui sont une expression de l'amour du coeur. Dieu ne les rejette pas. De nos jours, Jésus aurait dit: "C'est le véritable amour que je veux et non pas une assistance formaliste et hypocrite à la messe du dimanche; il faut faire sa religion et prier par amour et non par habitude".
Cf. Feuillet biblique no 80

lundi 11 juillet 2016

Les ouvriers de la dernière heure


QUESTIONS : Comment concilier la parabole des ouvriers de la dernière heure avec l'infinie justice de Dieu ?

REPONSE: Une parabole, c'est une façon de faire comprendre une réalité supérieure en partant d'une donnée de la vie courante qui lui ressemble sur un point. Au temps de Jésus, une donnée de la vie courante, c'était l'absolue indépendance des patrons vis-à-vis de leurs ouvriers qui n'étaient liés envers eux par aucun contrat et les récompensaient selon leur bon plaisir. Je vous invite à lire la totalité du récit dans l'Évangile selon St Mathieu, 20, 1-16. Jésus n'approuve pas ici cette attitude, que seul le Maître absolu peut avoir envers ses créatures, mais il la prend concrètement comme point de comparaison pour montrer que Dieu, dans ses jugements sur les hommes et la récompense qu'il leur donne, est absolument indépendant et ne doit rien à personne. "N'ai-je pas le droit de disposer de mes biens comme il me plaît?" (Mt 20,15): ce qui est une injustice dans la bouche d'un patron humain devient vérité absolue sur les lèvres de Celui qui ne nous doit pas un salaire mais nous donne sa grâce.

Cf. Feuillet biblique no 80