Rédemption

QUESTION : Le mot "REDEMPTION" comme tel n'est pas écrit dans la Bible; comment pouvons-nous expliquer les divers termes qui lui sont rapprochés et quels sont ces termes?

REPONSE: — Le mot "REDEMPTION", dans le sens spécial où nous l'entendons aujourd'hui: "mystère de Jésus-Christ donnant sa vie pour le salut des hommes", ne peut se trouver dans la Bible, du moins dans le texte original hébreu est la traduction par saint Jérôme, dans la Vulgate, du terme hébreu "goël".

Le "goël" désigne le proche parent qui doit remplir envers un membre de sa famille des devoirs particuliers: le racheter s'il devient esclave; racheter son champ lorsqu'il a été transféré; épouser sa veuve restée sans enfants; et, son obligation la plus stricte et la plus importante, venger le sang de ses proches s'ils viennent à être tués.

C'est par ce terme que les écrivains sacrés nous représentent Dieu comme le "goël" des siens: Dieu veut bien accepter, en faveur des justes et du peuple qu'il s'est choisi, les charges qui incombent au "goël" et les défendre contre ceux qui les oppriment. Dieu lui-même déclare dans l'Exode, 6, 6, qu'il sera le "goël"  de son peuple contre les Egyptiens: "Ne crains pas, lui dit-il dans Isaïe (43, 1,) Je suis ton "goël", je t'ai appelé par ton nom; tu es à moi." On pourrait citer de nombreux passages de la Bible où le mot "goël"  est traduit dans la Vulgate par le sens de Rédempteur ou de Rédemption.

Dans plusieurs de ces passages, le "goël"  qui sauve son peuple, et le Messie (Isaïe 35, 9, etc.) qui rachètera les hommes d'une captivité plus dure que celle de Babylone, celle du péché. Le livre de Ruth nous en parle longuement. Je vous invite à le lire, 4 petits chapitres !

Quant à l'idée de substitution, elle n'était pas étrangère à Israël. Un péché commis était racheté par l'offrande d'une victime qui subissait le châtiment à la place du coupable. Le Serviteur de Yahvé livré à la mort non pour ses péchés personnels, mais pour les péchés des autres. Cependant les Juifs n'ont pas compris la prophétie concernant le Messie souffrant. L'idée d'une rédemption par mort du Messie n'apparaît qu'exceptionnellement et cette méconnaissance du vrai caractère du Rédempteur était prédite par Isaïe « Qui a  pensé que pour nos péchés, il a été frappé à mort?"

Si le mot latin a remplacé le mot hébreu, c'est bien le même sens d'expiation et de rachat que nous livre le prophète Isaïe: "Il a été transpercé à cause de nos péchés, et c'est grâce à ses plaies que nous sommes guéris" (Isaïe, 53).

Cf. Feuillet biblique, no 40, par Jean Martucci prêtre.

Le Bon Samaritain

QUESTION : A quelle question Jésus répond-il en proposant la parabole du Bon Samaritain ?

RÉPONSE : Jésus propose la parabole  du Bon Samaritain à un juif qui lui demande : Qui est mon prochain ?

Nous y trouvons les conseils précieux pour notre propre conduite en terme de charité fraternelle.

Je vous invite à lire l’Évangile selon St Luc Lc 10, 29-38.

Descendre aux enfers

Question: — Comment concilier cette parole de Jésus au Bon Larron: "Aujourd'hui même tu seras avec moi en paradis" avec les mots du Symbole des Apôtres: "Il est descendu aux enfers"? Jésus est-il réellement descendu dans l'enfer des damnés?

Réponse: — Le mot "enfer" peut être pris dans des acceptions diverses. Les Evangélistes y voient l'exclusion du Royaume accompagnée de peines éternelles; saint Jean y ajoute l'exclusion de la lumière, de la vie, et aussi le rejet dans les ténèbres en compagnie du diable. Tous y distinguent la peine du dam et les tourments qui s'y ajoutent. Il est impossible de penser que Notre Seigneur soit descendu dans ce lieu de mort et de désespoir, châtiment du péché.

Lorsque le Symbole des Apôtres parle de la descente du Christ aux enfers, il s'agit de tout autre chose. Les "enfers" signifient "les demeures secrètes des âmes attendant, dans la paix, le bonheur du ciel." Le péché avait fermé le ciel et les justes ne pouvaient y entrer avant que le Sauveur n'ait racheté le monde. Un lieu d'attente leur était réservé et c'est en ce lieu que le Christ se rendit après sa mort sur la croix. Ayant pris notre nature humaine, il en avait accepté toutes les conséquences, hors le péché, et, comme toute âme humaine, il resta dans ce séjour des morts jusqu'à la Résurrection, annonçant aux justes détenus en ce lieu leur prochaine délivrance.

Quant au mot "paradis" que l'on trouve dans Luc, XXIII, 43, il a le sens hébraïque de "jardin clos, lieu de délices où vont les âmes après la mort", mais il ne s'agit pas nécessairement du ciel, qui n'était pas encore ouvert aux hommes. Le corps du Sauveur et celui du bon larron allaient bientôt rester inanimés sur leurs croix. Le Christ promet au larron que son âme suivrait la sienne et que le jour même, il serait avec Lui au "paradis", ce séjour où les âmes des justes attendaient les effets de la Rédemption, jusqu'à ce que tous entrent avec Lui dans le ciel. Ainsi se concilient la parole de Jésus sur la croix et le texte du Symbole des Apôtres.

Cf. Feuillet biblique no 38.

Arche d'Alliance

Arche d’alliance

QUESTION : Pourquoi au temps de David, le lévite Osée  ( Uzza )  fut il tué instantanément ? 

RÉPONSE : Je vous invite d’abord à lire le passage 2 Samuel 6, 3-12 ;

Notons que pour le peuple d’Israël, l’Arche d’Alliance est signe de la présence de Dieu parmi le peuple d’Israël depuis sa sortie de l’Égypte.

Avec ce passage qui nous est donné, l’Auteur biblique veut peut-être nous dire que personne ne peut mettre la main sur Dieu et penser le sauver.

Cf. Feuillet biblique no 36.

Gédéon choisi par Dieu

QUESTION : Combien Gédéon avait-il de soldats au début de la campagne contre les Madianites et combien lui en reste-t-il après l’élimination faite par Dieu ?

RÉPONSE : Des 32,000 hommes que Gédéon avait avec lui, il en resta 300 pour le combat.

Pour trouver l’histoire qui nous la donne, je vous invite à lire l’histoire de Gédéon dans le livre des Juges les chapitres 6, 7, 8. Accordez moins d’attention aux détails historiques. Le texte est un peu long mais il vaut la peine d’être lu.

Portez votre attention surtout sur l’action de Dieu (l’Ange de Yahvé) qui nous montre que la victoire vient par la puissance de Dieu et non par le nombre de personnes. Il réalise avec l’homme sa mission de salut pour notre humanité.

Cf. Feuillet biblique, no 34

Miracles à Jéricho

QUESTION : Quel miracle de Jésus est attaché à la ville de Jéricho ?

RÉPONSE : Le texte de Mt nous signale que Jésus passant par la ville de Jéricho nous parle de la guérison  de deux aveugles. Jésus veut-il nous dire que nous le reconnaîtrons par sa grâce. Il veut aussi ouvrir les yeux de son peuple Israël pour qu’Il le reconnaisse comme son vrai Roi.

Je vous invite à lire le passage suivant. Mt XX, 29-34. 

Cf. Feuillet Biblique, no 19

Abraham renvoie Agar

QUESTION : À qui Abraham remit-il une miche de pain et une outre d’eau?

RÉPONSE : C’est à Agar, la servante de Sara et d’Abraham qui doit partir. Abraham et Sara en ont décidé ainsi… Agar retourne en Égypte. Mais  quel exemple de bonté, de justice et de charité nous donne Abraham !

Je vous invite à lire l’histoire d’Agar dans ces quelques passages bibliques.

        Gn 12, 16 ;

Gn 16, 1-4 ;

        Gn 16, 8 ; 15-16 ;

        Gn 21, 9-17 ;

        Gn 25, 12 ;

Et voir aussi comment Paul en perçoit le sens mystique. Ga 4-5 ;

Agar sera reconnu  comme l’ancêtre des arabes par la descendance de son fils Ismaël.  

       

Compagnon de Cléophas

Cléophas à Emmaüs

QUESTION : Qui était le compagnon de Cléophas sur la route d’Emmaüs  ? Lc 24, 13-36 ;

REPONSE : La question reste posée, depuis plus de 2000 ans. L’Évangéliste Luc aurait-il voulu nous dire qu’il s’agit de chacun des croyants qui cherche Jésus et qui accepte de prendre la route de la foi, pour reconnaître Jésus un jour, pour cheminer et le révéler à d’autres. Luc nous donne un indice, c’est à la fraction du Pain eucharistique que Jésus se fait reconnaître.

Je vous suggère de relire le passage de l’Évangile de  Lc 24, 13-36 dont il est question  au début de ce texte.

 

Les Synoptiques

Les Synoptiques

QUESTION: On parle souvent d'évangiles "SYNOPTIQUES".

Que peut-on dire?

REPONSE: Les évangélistes Matthieu, Marc et Luc rapportent les même faits, les mêmes miracles, les mêmes paraboles, les mêmes discussions, les mêmes événements majeurs de la vie de Jésus. Comme le mot grec "Synopse" signi­fie proprement "vue d'ensemble", l'étude de ce fait, unique dans la littérature, ce "regard d'ensemble", fut nommée de ce nom grec "SYNOPSE".   Les trois évangiles de Matthieu, Marc et Luc sont devenus les "EVANGILES SYNOPTIQUES".

La "Synopse" du R.P. Lagrange présente les trois évangiles en trois colonnes juxtaposées donnant au seul coup d'oeil les ressemblances et les différences dans les moindres détails.

Cf. Feuillet biblique no 85

Le rachat des mauvais anges

Le rachat des mauvais anges 

QUESTION : Pourquoi le Christ, qui a racheté les hommes, n'a-t-il pas racheté les anges pécheurs, qui nous sont pourtant bien supérieurs ?

RÉPONSE : Il n'y a pas de rédemption pour les   anges qui ont péché. Sur le fait, la tradition chrétienne est constante. Origène fut même formellement condamné par le pape Vigile (540-555) pour avoir soutenu une opinion contraire. La Bible ne se prononce pas sur le sujet: le problème d'un supposé rachat des anges ne s'est jamais posé aux auteurs inspirés. Sur les raisons de cette absence de rachat pour les anges déchus, la plupart des théologiens retiennent l'explication de saint Thomas d'Aquin. Selon lui, les anges ne peuvent pas être rachetés parce que leur volonté n'a pas à chercher et à tâtonner Comme la nôtre : quand elle choisit c'est clairement et pour toujours. Un ange ne peut pécher que sans retour.

L'homme, lui, est un être mobile. Il hésite, tâtonne et se cherche. C'est un état d'infériorité par rapport aux anges, mais c'est justement cette faiblesse qui  enlever nous permet de revenir sur notre péché, de le regretter. Sans le Christ, cependant, notre regret eût été parfaitement stérile et inefficace. Mais, pour les anges, il n'y a même pas de regret possible ! 

Cf. Feuillet biblique no 181

Jn 8, 46-59

L'ÉVANGILE COMMENTÉ

 

Je vous invite tout d’abord à lire

le passage signalé ici. Jean 8,46-59
Je trouve ce passage de l'évangile  particulièrement difficile à comprendre.

Rien d'étonnant! On y retrouve la mention de presque tous les thèmes préférés de Jean qui font l'objet des plus savantes études des exégètes: la connaissance de Dieu, la foi, la Parole, la Vérité, la Vie, la glorification du Fils ...

A quel péché Jésus pense-t-il en disant: "Qui me convaincra de péché!"

Il ne veut pas dire: "Qui me convaincra de meurtre? ou d'adultère? ou de mensonge?". Il entend par ces mots: "Qui me convaincra d'infidélité dans l'accomplissement de ma mission divine dans le monde?"

Pourquoi accuser Jésus d'être un Samaritain? Y a-t-il du mal à l'être?

Pour les Juifs du temps de Jésus, être Samaritain ou être possédé du démon, c'est une seule et même chose. Les Samaritains avaient rejeté Jérusalem et son Temple comme centre du culte au Seigneur et offraient leurs sacrifices au sommet du mont Garizim. Les Juifs les considéraient, à cause de cela, comme hérétiques et schismatiques. Leur mépris pour les Samaritains était sans borne. Ceux-ci le leur rendaient très bien d'ailleurs
Que vient faire Abraham dans cette discussion entre Jésus et ses adversaires
Jésus prétend que sa Parole donne la vie éternelle. Ses adversaires lui rétorquent: "Quoi! Te crois-tu meilleur qu'Abraham, notre Père, qui pourtant est mort?"
Et la réponse de Jésus, c'est : "Abraham a exulté à la pensée de voir mon Jour". Je ne comprends pas très bien.
Abraham espérait voir le "Jour de Yahvé", c'est-à-dire le moment tant attendu où Dieu se manifesterait sur terre, Jésus "le Jour de Yahvé, c'est mon Jour. Je suis le Seigneur".

Et que veut dire: "avant qu'Abraham fût, Je Suis"?

On s'attendait à: "avant qu'Abraham fût, j'étais". Mais Jésus use ici intentionnellement du temps présent pour renvoyer ses adversaires à Exode 3,14 où Dieu s'appelle lui-même: "Je Suis". C'est une autre façon de s'affirmer Dieu.

Je comprends maintenant pourquoi les adversaires de Jésus prennent alors des pierres pour le lapider. Se dire Dieu, pour eux, c'est un blasphème!

Paul fuyant Damas

Paul fuyant Damas

QUESTION : Quel pittoresque moyen  dut prendre Paul pour sortir de la ville de Damas lorsqu’il s’enfuit après sa conversion ?

REPONSE : Dans l’opinion publique, Paul est encore considéré comme un persécuteur des chrétiens. Dans l’église primitive, les persécutions sont très fréquentes au moment ou  St Paul vit sa conversion.

Aidé des chrétiens de Damas, Paul doit fuir dans une corbeille descendue, la nuit, le long du mur extérieur de la ville de Damas, pour éviter la mort. Je vous invite à lire le ch. 9 du Livre des Actes des Apôtres.

Cet événement n’est pas sans nous rappeler le geste la mère de Moïse qui dépose dans une corbeille son enfant, pour lui éviter la mort. Je vous invite à lire aussi Ex 2.1-25.